Ce blogue est le dernier volet de la série Membre en vedette du N4, qui met en lumière le travail et les expériences diversifiés des membres du N4 partout au Canada.
La Dre Bukola Salami est membre du Réseau national de navigation pour nos nouveaux arrivants (N4), experte en la matière (EM) du N4 et professeure agrégée à la Faculté des sciences infirmières de l’Université de l’Alberta (en anglais). La Dre Salami a également une expérience vécue en tant qu’ancienne nouvelle arrivante au Canada. Originaire du Nigéria, elle est arrivée au Canada en 11e année du secondaire. Elle a ensuite obtenu un baccalauréat en sciences infirmières à l’Université de Windsor, puis une maîtrise en sciences infirmières et un doctorat, tous deux à l’Université de Toronto. Au cours de ses recherches doctorales, la Dre Salami s’est intéressée à la migration d’infirmières formées aux Philippines vers l’Ontario dans le cadre du programme canadien des aides familiales résidentes. Elle a également travaillé comme infirmière en oncologie pédiatrique et éducatrice interprofessionnelle au New Immigrant Support Network de l’Hospital for Sick Children de Toronto avant de plonger dans le monde universitaire.
Après son déménagement en Alberta, la Dre Salami a élargi le champ de ses recherches pour se concentrer sur la santé des travailleurs étrangers temporaires de la province qui travaillent dans diverses industries. Sa recherche s’est également étendue à la santé des jeunes immigrants et des enfants (y compris la santé mentale), un domaine de recherche sur lequel elle continue de se concentrer aujourd’hui. Parmi les autres domaines de recherche figurent la santé des immigrants noirs et africains et la santé mentale des immigrants, ainsi que la migration internationale des infirmières. La Dre Salami est également active au niveau international, notamment en Afrique de l’Ouest. Par ailleurs, elle a fondé et dirige actuellement un réseau africain de recherche sur les enfants migrants composé de 30 chercheurs travaillant sur quatre continents.
La Dre Salami a la passion de mettre ses recherches au service de la lutte contre les disparités en matière de santé, en particulier chez les Canadiens noirs et les Afro-Canadiens. Elle déclare à ce sujet : « Ce qui me motive, c’est d’avoir un impact… par exemple, j’ai un programme de mentorat pour les Noirs… l’une des choses qui me fait vraiment chaud au cœur, c’est de savoir que des jeunes Noirs sont capables de réussir grâce à mes efforts dans le processus. » En 2020, elle a fondé le Black Youth Mentorship and Leadership Program de l’Université de l’Alberta (en anglais). Ce programme, le premier du genre au Canada, vise à donner aux jeunes Noirs du secondaire les moyens sociaux et économiques de contribuer de façon significative à la société canadienne.
Selon la Dre Salami, la pandémie de COVID-19 et le débat sur la justice raciale des deux dernières années ont mis en lumière de nombreuses inégalités sociétales existantes et ont attiré l’attention sur le racisme en tant que déterminant social de la santé, ainsi que sur l’importance des données désagrégées. La pandémie de COVID-19 a également souligné l’importance de la santé mentale des immigrants, un sujet que la Dre Salami étudie depuis plusieurs années. Elle s’est penchée sur la santé mentale des immigrants au Canada dans son document de 2017 intitulé Migration and social determinants of mental health: Results from the Canadian Health Measures Survey (en anglais). Dans ce document et dans ses autres travaux, la Dre Salami plaide pour des politiques sanitaires et sociales qui tiennent compte des déterminants sociaux de la santé chez les immigrants, en particulier le sentiment d’appartenance à la communauté, le revenu et l’emploi.
En se projetant dans l’avenir, la Dre Salami s’engage à faire progresser la lutte contre les disparités en matière de santé : « J’ai hâte d’avoir un impact supplémentaire, tant au niveau national qu’international, sur la santé des immigrants et sur la santé et le bien-être des communautés racisées au Canada, et de transposer une partie de ce travail au niveau national et international. »