Plusieurs facteurs peuvent avoir contribué à l’amélioration des résultats des nouveaux immigrants sur le marché du travail depuis le milieu des années 2010.
Le premier facteur correspond à l’élargissement du processus de sélection des immigrants en deux étapes, dans le cadre duquel un nombre accru d’immigrants économiques sont sélectionnés à partir d’un bassin de travailleurs étrangers temporaires (TET) (Hou, Crossman et Picot, 2020). En 2022, 36 % de tous les nouveaux immigrants étaient titulaires d’un permis de travail au Canada avant leur immigration, ce qui représente une hausse importante par rapport à la proportion de 19 % enregistrée en 2010 et à celle de 33 % observée en 2019Note . Les anciens TET, surtout ceux occupant un emploi hautement spécialisé, ont de meilleurs résultats sur le marché du travail après leur immigration, comparativement aux immigrants admis directement de l’étranger (Hou, Crossman et Picot, 2020).
Le deuxième facteur est lié aux divers changements apportés dans le processus de sélection des immigrants depuis le début des années 2010, notamment l’introduction du système Entrée express en 2015. Ce système met beaucoup l’accent sur l’expérience de travail au Canada, favorise les compétences linguistiques et évalue rigoureusement les études effectuées à l’étranger (Crossman, Hou et Picot, 2021).