Octobre est le mois de la sensibilisation à la santé mentale. La Dre Nathalie Dinh, psychologue à la division de psychiatrie sociale et transculturelle de la faculté de médecine de l’université McGill et experte en santé mentale transculturelle, nous livre quelques réflexions sur l’aide à fournir aux nouveaux arrivants.
Prendre soin des nouveaux arrivants
Nous devons être conscients du paradigme de l’occident qui guide souvent notre travail dans le domaine de la santé mentale, que ce soit en raison de notre formation ou de notre expérience de vie au Canada. Nous devons toujours nous efforcer d’être sensibles à la culture et d’être conscients des nuances culturelles, des communications verbales et non verbales exprimées par les nouveaux arrivants de diverses origines culturelles.
Faites attention à la narration, conseille la Dre Dinh. Laissez de côté le processus et la procédure et concentrez-vous sur le récit du nouvel arrivant. Faites attention à ce que le nouvel arrivant dit, à la façon dont il le dit. Est-ce qu’il établit ou évite le contact visuel ? Quel est son langage corporel ? Son silence ou son manque d’émotion peuvent être aussi révélateurs que le comportement opposé. « L’écoute active » ne se limite pas à écouter des paroles. Nous devons tenir compte de l’ensemble du contexte de nos communications avec les nouveaux arrivants. Les idéaux de détresse ou les indicateurs clés de détresse diffèrent culturellement et peuvent passer inaperçus pour ceux d’entre nous qui sont habitués à fonctionner dans un environnement thérapeutique occidental. Si nous n’écoutons pas activement et n’observons pas toute la dynamique entourant le récit du nouvel arrivant, nous risquons de poser un mauvais diagnostic et donc de traiter les symptômes au lieu de diagnostiquer et de traiter correctement l’ensemble du trouble.
Prendre soin du fournisseur de services aux nouveaux arrivants
Il est facile d’être émotionnellement submergé(e) par les expériences souvent difficiles que nos patients nouveaux arrivants partagent. Les sentiments ressentis sont le signe d’un traumatisme indirect. Les professionnels qui fournissent des services aux nouveaux arrivants ayant subi un traumatisme indirect doivent être attentifs à leur propre santé mentale et physique. Il est essentiel de discuter et de partager des situations et des cas difficiles avec des collègues afin d’acquérir une perspective et un soutien professionnel, ainsi que de prendre des pauses périodiques pour retrouver son propre équilibre. Les promenades quotidiennes, la méditation, les programmes d’exercice sont des outils essentiels qui nous aident à atteindre l’objectif difficile, mais gratifiant, d’aider les nouveaux arrivants à créer leur rôle nouveau et unique dans la société canadienne.
La Dre Nathalie Dinh suit son propre conseil.
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