Depuis plus de 25 ans, je travaille dans le domaine des soins de santé au Québec, où j’insiste sur le besoin de traiter avec sensibilité les groupes marginalisés et socioculturels, surtout les nouveaux arrivants. J’ai constaté une certaine évolution dans la manière d’étudier ces communautés marginalisées. Il est devenu évident que pour examiner efficacement ces groupes et pour fournir des services de santé axés sur les nouveaux arrivants, il faut que les chercheurs se rendent dans ces communautés au lieu d’amener ces communautés vers les chercheurs. En visitant ces communautés, les chercheurs recueillent plus de connaissances sur les dimensions socioculturelles multiples et complexes des nouveaux arrivants.
En s’installant dans nos collectivités, les nouveaux arrivants réorganisent graduellement leur vie et créent de nouvelles relations en redéfinissant les cultures qu’ils ont dû abandonner. On trouve souvent des villages entiers qui habitent dans un même complexe d'appartements. Dans ces quartiers nouvellement recréés, on trouve souvent une garderie d’enfants, le médecin du village, le guérisseur spirituel, le conseil des aînés. On y trouve aussi un navigateur des systèmes, qui est généralement la personne qui parle le mieux la langue locale, l’enseignant et d’autres rôles importants dans la culture de ces gens. Ces relations et ces regroupements sociaux nous aident à concevoir la prestation des soins de santé et des services sociaux en fonction des besoins particuliers de la communauté.
Seeta Ramdass, Équipe N4
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