Ce blogue est le dernier volet de la série Membre en vedette du N4, qui met en lumière le travail et les expériences diversifiés des membres du N4 partout au Canada.
M. Rajesh C. Shukla, Ph. D., est professeur agrégé à l’École d’éthique, de justice sociale et de service public de la Faculté de philosophie de l’Université Saint-Paul, à Ottawa, au Canada. M. Shukla est né et a grandi en Inde et est arrivé au Canada en septembre 1999, dans la poursuite de ses études supérieures et de son apprentissage. Comme de nombreux étudiants étrangers, il a dû relever des défis dès le début, mais il a trouvé la vie et la société canadiennes très ouvertes et accueillantes et a décidé de construire sa vie dans ce pays. Il a fait une demande de résidence permanente dans la troisième année de son programme de doctorat à l’Université d’Ottawa et est devenu un fier citoyen canadien en 2007.
M. Shukla apporte avec lui une mine d’expériences pédagogiques et d’expertise académique sur les questions liées à l’immigration, à la migration et à la citoyenneté démocratique. Il a participé au programme en ligne N4 de l’Université Saint-Paul pour les professionnels nouveaux venus en service depuis sa création en janvier 2020. Dans le cadre du programme, il donne le cours Éthique, multiculturalisme et immigration, et élabore des idées et des arguments clés dans le domaine mentionné plus haut et en les présentant à ses étudiants de la manière la plus accessible.
En tant que chercheur, M. Shukla vise à surmonter les formulations simplistes de questions difficiles liées à l’immigration et au multiculturalisme, en mettant en doute les divisions entre immigrants et les personnes du pays en ce qui a trait aux priorités démocratiques et aux valeurs culturelles. Plus fermement, il soutient que les sociétés d’accueil et les immigrants doivent adopter, à l’échelle mondiale, une philosophie d’appréciation et de respect mutuels, ouvrant la voie à une intégration significative des immigrants par opposition aux obstacles systémiques potentiels et aux désavantages institutionnels qui s’y rattachent.
Si vous demandez Rajesh C. Shukla ce qui le motive à faire ce qu’il fait, il vous dira sans hésiter qu’il aime enseigner et qu’il a toujours voulu être dans le milieu universitaire. Avant de venir au Canada, il a enseigné à l’Université de Delhi, en Inde, et après avoir terminé son doctorat à l’Université d’Ottawa, il s’est joint à la Faculté de philosophie de l’Université Saint-Paul en 2008. Il y a travaillé depuis lors. Il dit : « l’enseignement pour moi est un processus de dialogue. J’enseigne afin de transmettre des connaissances à mes étudiants et afin d’apprendre d’eux également. L’objectif n’est jamais de changer la perspective de quelqu’un, mais de s’assurer que la perspective adoptée est rationnellement saine et qu’on est conscient des pièges du relativisme et de l’absolutisme dans un contexte multiculturel. »
De manière plus explicite, le M. Shukla voit l’enseignement comme une invitation à réfléchir ensemble, à développer une compréhension théorique des questions éthiques et multiculturelles complexes et à apprendre comment s’attaquer aux problèmes que la vie nous impose. Pour le M. Shukla, l’éducation a toujours une dimension théorique et pratique, et un bon étudiant doit être capable d’y naviguer avec succès. « Notre but dans la vie est souvent de devenir quelque chose ou d’obtenir quelque chose, et c’est tout à fait acceptable. Nous devrions aussi apprendre à être prêts à faire ce que la vie exige à un certain moment, et ces exigences peuvent ne pas être exactement ce que l’on avait prévu. Elles ne sont jamais les mêmes dans le cas des immigrants de première génération. »
En adoptant une vision optimiste du multiculturalisme canadien, M. Shukla soutient que la diversité culturelle constitue le cœur même de la société canadienne et doit être célébrée. « La Charte des droits et libertés nous fournit les principes fondamentaux et les cadres juridiques nécessaires pour défendre la diversité et les libertés religieuses et culturelles, mais ce qui est nécessaire, c’est une compréhension commune, parmi les Canadiens, pour prendre la Charte au sérieux, non pas lorsque leurs propres intérêts sont en jeu, mais lorsque d’autres sont en danger. En d’autres termes, il y a du vrai dans l’idée d’être le gardien de son frère, même dans la société laïque. Un sentiment de fraternité peut contribuer grandement à assurer le bien commun pour tous. »
Pour en savoir plus sur les réflexions de Rajesh C. Shukla, sur l’immigration et le multiculturalisme à l’ère de la COVID19 et sur la voie à suivre, devenez un membre du N4 pour regarder un enregistrement de son webinaire N4 du 16 mars 2022, intitulé « Immigration, Ethics and the Common Good (L’immigration, l’éthique et le bien commun) ».