Le présent blogue constitue le dernier volet de la série Membres en vedette du N4, qui met en lumière le travail diversifié des membres du N4 et leurs riches expériences, partout au Canada.
Dr Edward Cruz est professeur adjoint à la Faculté des sciences infirmières (en anglais) de l’Université de Windsor, située à Windsor, en Ontario. Dr Cruz est de plus titulaire de plusieurs autres grades, dont un doctorat en sciences dentaires et en microbiologie de l’Université de Niigata au Japon, ainsi qu’un doctorat en éducation pour le développement de la Central State Luzon University aux Philippines. Dr Cruz poursuit actuellement son doctorat en éducation des adultes et en développement communautaire, à l’Université de Toronto. Le N4 a la chance de profiter de l’expertise de Dr Cruz dans le cadre de son rôle de coprésident du Groupe de travail sur la communauté de pratique des infirmières et infirmiers formés à l’étranger (IFE) portant sur les voies vers l’emploi.
Même s’il s’intéressait aux soins infirmiers lorsqu’il était un élève du secondaire aux Philippines, c’est seulement après avoir exploré les possibilités de carrière au Canada que Dr Cruz a décidé de poursuivre ses études en soins infirmiers dans le cadre de son parcours d’immigration en 2004. Ayant développé une passion pour l’enseignement postsecondaire aux Philippines, Dr Cruz espérait finalement enseigner à la prochaine génération d’étudiants en sciences infirmières. Toutefois, malgré ses nombreux diplômes, Dr Cruz a appris personnellement à quel point il peut être difficile pour les IFE d’obtenir un emploi désiré au Canada. Bien que l’Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario ait reconnu ses qualifications et lui ait permis de passer l’examen pour devenir infirmier autorisé dans la province, ses qualifications n’étaient toujours pas considérées comme équivalentes aux qualifications canadiennes.
En conséquence, il est retourné à l’école et a obtenu un deuxième baccalauréat en soins infirmiers, cette fois à l’Université Athabasca. Il a occupé son premier emploi à titre d’infirmier au Canada dans un hôpital communautaire de la région du Grand Toronto (RGT), suivi d’un poste dans un refuge pour sansabri pour hommes à Toronto. En même temps, Dr Cruz a également poursuivi une maîtrise en sciences infirmières de l’Université York, ainsi qu’un doctorat en éducation pour développement à la Central State Luzon University aux Philippines. Dr Cruz a continué de présenter une demande pour des postes menant à la permanence dans la RGT, mais sans résultat.
Dr Cruz a commencé à enseigner à temps partiel dans un programme de soins infirmiers pratique, puis a assumé les fonctions de coordonnateur dans un programme de transition de la région de la RGT pour les IFE — un rôle qui lui a ouvert les yeux sur les défis que rencontraient les autres IFE, ce qui a finalement donné lieu au sujet de sa thèse de maîtrise. Ses intérêts de recherche depuis le début de son rôle actuel de professeur adjoint à l’Université de Windsor en 2017 ont continué de porter sur l’enseignement des sciences infirmières, les IFE, les ressources humaines en santé, la santé des immigrants, ainsi que l’éducation et la collaboration interprofessionnelles (en anglais).
Après avoir vu de près les avantages des programmes de transition des IFE, Dr Cruz est fermement convaincu que ces programmes devraient être offerts à tous les IFE qui en ont besoin. Bien que les lacunes liées à la reconnaissance des titres de compétences et de l’expérience à l’étranger des IFE, ainsi que l’intérêt pour le recrutement des IFE pour aider à résoudre la crise des ressources humaines en santé (RHS) du Canada ne soient pas nouvelles, Dr Cruz estime qu’il a finalement fallu l’exacerbation de la crise des RHS lors de la pandémie de COVID-19 pour mettre l’accent sur des solutions pour le recrutement et le maintien en poste des IFE.
Même si Dr Cruz aimerait voir d’autres programmes de transition offerts aux IFE, il s’inquiète de la prolifération d’organismes au Canada qui font des promesses excessives aux IFE ou qui leur offrent des programmes qui ne les aident pas à obtenir une accréditation ou une autorisation d’exercer au Canada. Dr Cruz aimerait également que l’on accorde davantage d’importance au soutien apporté aux IFE une fois qu’ils ont obtenu un emploi dans des établissements de soins de santé, et il souligne l’importance de donner aux IFE une période de formation suffisante dans un nouvel environnement de travail.
Lorsqu’on lui demande ce qu’il aime dans l’enseignement, DrCruz répond : « la possibilité de dialoguer avec les étudiants… les choses qui, pour une raison ou une autre, semblent faire une différence dans la vie d’une autre personne... être capable de voir ces lueurs d’espoirs’allumer parmi les étudiants ». Dr Cruz poursuit en disant qu’il est régulièrement motivé par la possibilité de façonner la vie non seulement de ses étudiants, mais aussi des IFE qu’il encadre, « en étant en mesure de conseiller un(e) IFE sur les options ou les orientations de carrière dont il / elle abesoin pour réussir; il / elle revient ensuite pour me remercier en disant qu’il / elle ne l’aurait pas fait si je ne lui avais pas donné ce conseil ».
Lorsqu’il n’enseigne pas ou n’effectue pas de recherche, Dr Cruz partage ses connaissances sur les défis auxquels sont confrontés les IFE dans le cadre de son rôle de coprésident du conseil d’administration de l’organisme Partners in Integration and Education of Internationally Educated Nurses. De plus, il assume les fonctions de président au Comité consultatif sur l’examen de l’éducation du Service national d’évaluation infirmière et de réviseur de l’accréditation à l’Association canadienne des écoles de soins infirmiers. Il est également régulièrement consulté par des collègues qui cherchent de l’information sur les IFE.