Le gouvernement fédéral n'accordera plus de points supplémentaires pour l'obtention de la résidence permanente à certains travailleurs étrangers temporaires, moins de deux mois après qu'une enquête secrète de CBC News et de la Fondation pour le journalisme d'investigation (FIJ) a révélé à quel point il est facile d'acheter et de vendre ces emplois en ligne.
Mardi, le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, a annoncé que les candidats au programme Entrée express ne recevraient plus 50 ou 200 points supplémentaires pour avoir occupé un poste justifié par une étude d'impact sur le marché du travail (EIMT) - une décision qu'un avocat spécialisé en droit de l'immigration a qualifiée de « radicale », mais qui était attendue.
Les études d'impact sur le marché du travail sont des documents délivrés aux employeurs par le gouvernement fédéral. Ils leur permettent d'embaucher des travailleurs étrangers s'ils ne peuvent pas trouver un Canadien ou un résident permanent pour occuper un poste.
Ces postes ont été créés en 2014 en tant que « dernier recours limité pour combler des pénuries aiguës de main-d'œuvre sur une base temporaire lorsque des Canadiens qualifiés ne sont pas disponibles ».
Jusqu'à présent, les postes soutenus par l'EIMT permettaient non seulement aux ressortissants étrangers de travailler légalement au Canada, mais aussi d'augmenter leurs chances de devenir résidents permanents en ajoutant des points à leur demande de résidence permanente.